L’affaire Oran

L’Algérie est de nouveau le témoin d’un scandale judiciaire. Ce pays est déjà très critiqué par l’opinion mondiale, notamment sur la lenteur de l’évolution des Droits de la femme. Aujourd’hui, c’est une affaire de corruption qui frappe la juge Ghardi Mokhtaria, présidente du pôle pénal spécialisé au rang de la Cour d’Oran.

L’accusation

Tout commence par une histoire de …cuisine ! Une société locale importante de fabrication de cuisines à haut standing est au cœur du scandale. Cette société a, en effet, escroqué et arnaqué un de ses clients, en lui soutirant une somme d’un montant avoisinant un milliard de centimes. Démasquée, elle a reçu le soutien de la juge Mokhtaria au cours d’un procès tiré par les cheveux. Directement impliquée dans ce scandale de pots-de-vin, la juge nie pourtant tout en bloc.

Un dossier tu

La juge d’instruction de la 4e chambre du Tribunal d’Oran a hérité de cette affaire, rapporte le site Algériepart. Cette même juge bloque le dossier dans son placard, ce qui est scandaleux, quand on sait que Gharbi Mokhtaria est aujourd’hui libre et impunie. Pire encore : elle serait encore en service, selon plusieurs témoins. Nos informations rapportent, par ailleurs, qu’elle a eu recours à son réseau d’influences pour l’extirper de cet embarras judiciaire. Amir Dz. et un autre prévenu sont les cyberactivistes responsables de cette révélation au grand jour de l’affaire. La juge a répliqué en portant plainte contre les deux hommes.

Pression sur les avocats

De nombreuses sources d’informations s’accordent à dire que certains avocats ont subi la pression de l’accusée quant à leur neutralité. Seul le maitre Zakaria B, avocat natif d’Alger, semble faire face à ces pressions. Ce n’est pas la première fois que des hauts placés abusent de leur grade pour échapper à la justice. L’affaire n’est pas sans rappeler le cas Claudine Razaimamonjy, conseillère spéciale de l’actuel Président malgache, tristement célèbre pour son évasion sanitaire vers l’ile Maurice très relatée par les médias, après un détournement de fonds mal camouflé.

L’affaire Gharbi Mokhtaria se poursuit encore dans les tribunaux, car si la concernée possède beaucoup d’alliées au sein de la Magistrature, la justice algérienne ne lui fait aucun cadeau.